Choisir
mon premier diato
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Choisir
son diato n'est pas chose aisée, surtout s'il s'agit de son
premier. Avant toute chose il y a une foule de questions à
se poser et autant de réponses à établir.
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Combien
de rangées?
Il
existe des diatos à une rangée à la main droite
et 8 basses + 8 accords à la main gauche. En raccourci on les
appelle "1 rang 8 basses".
Évidemment leurs possibilités sont plus limitées,
car sun seul rang on ne peut jouer qu'en poussé-tiré;
mais ils conviennent bien pour un enfant débutant, surtout
à cause de leur légèreté.
Rappelez-vous que l'accordéon cajun type est à un seul
rang, mais il dispose de plusieurs registres (combinaisons de voix).
Le
diato le plus répandu est à deux rangées MD et
8 basses + 8 accords MG. On l'appelle "2
rangs 8 basses". Il permet de jouer tous les morceaux
de la
gamme diatonique et certains morceaux comportant un sol#, un Sib,
un Mib et un Do#. Cependant ces 4 notes altérées
sont placées sur les boutons 1 et 1', difficilement accessibles
lorsque le reste de la mélodie se joue sur la partie basse
du clavier. (Cette configuration est à vérifier car
elle peut varier suivant les marques).
Notez en outre, que votre luthier pourra placer ces deux boutons en
"troisième rang" au milieu du clavier.
Le
diato à trois rangées possède toutes les notes
de la gamme
chromatique: Ses deux premiers rangs sont identiques au "deux
rangs" précédent (parfois avec une touche supplémentaire
par rangée). Le troisième rang comporte toutes les notes
altérées et quelques notes des deux premiers rangs sur
un autre sens du soufflet (généralement Sol tiré
et/ou La poussé).
Citons
encore le diato à "2 rangs 1/2 -
8 basses" qui possède les altérations
(en principe) les plus utilisées sur la demi rangée
supplémentaire.
Enfin
, il existe des diatos à 3 rangs MD et 12 à 18 basses
MG. Mais là on sort du domaine des petits amateurs... ;-)
Le
choix du nombre de rangées ne sera pas le même pour le
débutant que pour l'amateur éclairé. Un deux
rangs 8 basses suffira longtemps au débutant, surtout s'il
choisit une sonorité qui convient bien à son oreille.
L'amateur éclairé aura ses propres critères pour
choisir le type qui répondra au mieux à ses ambitions.
Bien-entendu
le prix est un autre critère de choix et il varie en fonction
du nombre de boutons présents sur le diato.
Quelle tonalité?
La
tonalité définit la hauteur générale des
sons produits par le diato, de la même manière que la
voix humaine, en fonction de sa hauteur, se verra qualifier de basse,
baryton, ténor,alto ou soprano.
Pour
tester la tonalité d'un diato il suffit, en principe, de jouer
le troisième bouton poussé de chaque rangée:
Un diato en Sol/Do produira un Sol sur le bouton 3 poussé et
un Do sur le bouton 3' poussé.
Le
diato le plus répandu en France est en tonalité Sol/Do
soit G/C en notation internationale. La première rangée
produit les notes de la gamme de Sol majeur. La deuxième rangée
produit les notes de la gamme de Do majeur.
La
tonalité La/Ré (A/D) est située un ton au-dessus
du précédent. Il convient pour accompagner des voix
graves féminines ou des voix aiguës masculines. Il est
également assez répandu.
Un
demi ton au-dessus on trouve la tonalité Sib/Mib
(Bb/Eb) qui est intéressante si on doit jouer
avec une bombarde ou un autre instrument en Sib.
Encore
un ton plus haut, viennent la tonalité de Do/Fa (C/F) et enfin
Ré/Sol (D/G).
Pour
être complet, je signalerai encore les tonalités les
plus utilisées dans différents pays:
Allemagne |
Do/Fa
(C/F) |
Sib/
Mib (Bb/Eb) |
Belgique |
Sol/Do
(G/C) |
Do/Fa
(C/F) |
Brésil |
Do/Fa
(C/F) |
|
Espagne |
Sol/Do
(G/C) |
|
Irlande |
Si/Do
(B/C) |
Do#/Ré
(C#/D) |
Portugal |
Do/Fa/Sol
(C/F/G) |
|
Suisse |
Do/Fa
(C/F) |
Sib/
Mib (Bb/Eb) |
Le
choix de la tonalité dépend
1 - de votre oreille et de votre propre goût d'abord
2 - des habitudes de votre milieu
3 - des instruments avec lesquels vous envisager de jouer
4 - de la voix des chanteurs que vous souhaitez accompagner.
Notez
bien que le doigté que vous trouverez sur les tablatures restera
le même quelle que soit la tonalité choisie. Seule, la
hauteur du son changera.
Combien
de voix?
Quand,
à propos de diato, on parle de voix on ne parle pas de celle
que Jeanne entendait en gardant ses moutons, mais de celles que l'on
entend sur l'accordéon. Mais c'est quoi, au juste, une voix?
Lorsqu'en
appuyant sur un bouton, une seule anche vibre, produisant un son pur,
nous avons une seule voix, comme la seule voix d'un homme ou celle
d'une femme qui chante.
Si,
en appuyant toujours sur un seul bouton, l'air passe sur deux anches,
nous obtenons deux sons superposés et simultanés que
l'on perçoit d'autant plus distinctement qu'ils sont à
des octaves différentes, tels la voix d'un homme et celle d'une
femme qui généralement chantent ensemble à une
hauteur d'une octave de différence. Nous avons ainsi deux voix
simultanées sur le diato, comme dans le chant en duo.
On
peut multiplier les voix pour obtenir ce que l'on appelle une polyphonie.
Cependant, sur un diato, le nombre de voix simultanées ne dépasse
pas trois.
Sur
le diato le plus simple, il n'y a qu'une seule voix disponible: la
voix dite voix flûte (ou voix médium).
Lorsqu'on lui associe une voix à l'octave au-dessus (voix aiguë),
cette deuxième voix s'appelle la voix
piccolo. Lorsqu'on lui associe une voix à l'octave en-dessous
(voix grave), elle s'appelle la voix basson.
Ainsi un diato doté de trois voix possède la voix flûte,
la voix piccolo et la voix basson.
Des
registres, matérialisés par des tirettes au-dessus des
caissons (ou par des boutons enfonçables devant ou derrière
les claviers) permettent d'utiliser une voix seule, ou bien d'obtenir
des combinaisons de voix.
Ici
encore ce sera à votre oreille de choisir.
Accordées comment?
Les
voix peuvent être accordées "juste", au diapason,
ou être très légèrement décalées.
Décalées elles produisent un vibrato (une oscillation).
Un
vibrato important caractérise l'accord "musette".
Au contraire, un accord "sec" caractérise un décalage
quasi inexistant. Entre les deux on trouve un accord "swing"
et "demi- swing"
Le
type d'accord ne dépend que de votre propre goût, de
votre propre oreille, qui, elle-même, a été formée
en profondeur au type de musique qui a votre préférence.
Si votre répertoire est plutôt musette, il ne faut pas
faire accorder votre diato "sec". Et réciproquement
si votre musique préférée est le jazz.
Le
meilleur conseil que je puisse donner en la matière est d'écouter
le son produit par plusieurs accordéons accordés différemment
afin de déterminer le type d'accord qui vous convient le mieux.
Pour
accorder une anche, l'accordeur modifie légèrement
la fréquence de vibration de la lame en la grattant
avec une lime spéciale pour enlever un peu de métal.
Si on enlève du métal à la base (près
de la fixation), le son devient plus grave (la fréquence
baisse). Si on lime vers l'extrémité libre,
la fréquence augmente et le son devient plus aigu.
Attention: L'accord est une affaire de spécialiste;
je ne vous conseille pas d'essayer vous-même. Même
les meilleurs accordéonistes font accorder leur instrument
chez un luthier.
|
Plus
de détails sur l'accordage
Et
le look?
Voilà
sans doute une question qui a dû se poser de prime abord, même
inconsciemment !!!, et que j'ai volontairement mise à la fin.
C'est
à vous de voir si vous voulez jouer du diato ou ... paraître
jouer du diato! Car le look ne va jouer ni sur la tonalité,
ni sur les possibilités diatoniques ou chromatiques, ni sur
l'accord, ni.... sur la capacité du diatoniste à montrer
son savoir-faire ou à transmettre une émotion. A quoi
vous servirait effectivement un "beau" diato duquel vous
ne sauriez tirer que quelques banalités?
La
question du look est donc hyper secondaire, d'autant qu'il a aussi
son coût... C'est pourquoi, si vous avez sérieusement
analysé et pris en compte les questions précédentes,
je laisse la réponse à la question du look à
l'appréciation de chacun.
Enfin,
attention aux arnaques !
Voir
ici une dénonciation de contrefaçon.
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Bonjour,
Quelle
différence entre 3 ou 4 voix sur la main gauche ?
Michel R.
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Bonjour
Michel,
On
parle de voix lorsqu'un son est produit à la main droite
par deux ou plusieurs anches qui vibrent simultanément, soit
à l'unisson, soit à une octave de différence.
Les sons émis sont donc à la même fréquence
ou à une fréquence multiple l'une de l'autre.
A
la main gauche on ne parle pas de voix. Le clavier main gauche
produit des basses et des accords.
Dans
la plupart des cas:
1 basse = 1 seule note (ex: A, C, D, E, F, G)
1 accord = 3 notes différentes jouées en même temps (ex: a, c, d,
e, f, g) mais on ne peut pas parler de voix car leurs fréquences
respectives sont différentes (1 fondamentale +1 tierce +1 quinte).
Parfois
certains constructeurs ajoutent une basse profonde, c'est-à-dire une
basse supplémentaire à l'octave en-dessous de la basse normale.
Je suppose que c'est cela que vous appelez improprement 4 voix.
On
a alors (lorsque le registre est activé):
1 basse = 2 voix = 1 note + la même note à l'octave en dessous.
1 accord = 3 notes différentes jouées en même temps (+ éventuellement
la basse profonde de la fondamentale).
Cela
contribue à augmenter la puissance de la MG qui devient souvent étouffante
pour la MD, sans compter l'augmentation de poids - et donc de l'inertie
- du clavier gauche.
Bien
cordialement
Anicet
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Je
suis complètement novice. Je n'ai jamais touché d'accordéon,
et ne connais pas grand chose si ce n'est qu il en existe différentes
sortes. Mais voilà, je ne sais pas quoi choisir diatonique
ou chromatique ? quelle tonalité ? Je n'ai pas encore d'idée très
précise sur ce que je veux jouer à part que je ne suis pas un grand
fan de la musette et des chants traditionnels. Bref, je suis un peu
perdu; pourriez vous me donner quelques conseils ? Sébastien.
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Bonjour
Séb.
Entre chroma ou diato, tu te doutes que je ne peux que te conseiller
le diato!!!!!!!!!!!! d'autant que tu te déclares "pas trop musette".
Mais c'est toi qui choisis... en fonction de tes goûts musicaux.
Alors,
avant d'acheter un diato, achète plutôt quelques CD des genres que
tu aimes (avec de l'accordéon bien sûr) et ouvre tes oreilles tout
en regardant les indications de la jaquette. En général
elle donne des indications sur les instrument utilisés.
Tu
trouveras aussi des indications précieuses plus haut sur cette page.
Tu y apprendras notamment que pour l'instant, le mieux est de louer
un Hohner 2915 en sol/do ou un équivalent pas cher pour débuter.
C'est le standard adopté par (presque) tous les profs de diato.
D'ici
quelques mois, lorsque tes goûts se seront véritablement révélés,
au fur et à mesure de ton apprentissage, il sera assez tôt
de penser à un achat, sans grand risque de te tromper.
Bien
cordialement Anicet
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J'ai
craqué sur un accordéon dans un vide grenier de la marque hohner
club II B Victoria gris métallisé. Malheureusement quand j'essaie
de suivre les tablatures cela sonne archi faux. La troisième
note en poussé semble être un fa dièse et un si bemol en tiré.
Est ce que cela peut être un problème d'accordage???
Pouvez vous m'aider ???? D'avance merci
Remi
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Bonjour
Rémi.
Vous êtes nombreux à poser les bonnes questions ....
après avoir déjà acheté!!! Je ne le répéterai
jamais assez: c'est avant qu'il faut vous poser des questions. Mais
bon, la nature humaine est ainsi faite....
Voici,
une fois de plus, mis au grand jour tout le problème des accordéons
sortis des greniers, ou exposés aux "puces", et dont
les détenteurs ne sont généralement pas les utilisateurs. Ceux
qui les vendent n'ont qu'un souci en tête: Valoriser au mieux
une pièce dont ils sont convaincus eux-mêmes, qu'elle
vaut une fortune. Ils ne savent souvent rien de l'instrument, mais
ils sont capables d'inventer toutes sortes d'histoires pour que l'accordéon
devienne porteur d'Histoire. A quelques rares exceptions, ces accordéons
se vendent avec tout un cortège de mésaventures.... qui finissent
par coûter plus cher qu'un neuf!
Dans
le cas présent il s'agit très probablement de la configuration
de clavier propre à toute la gamme "Club" de Hohner.
C'est une configuration très particulière, dans laquelle
il faut alors considérer les premiers boutons en haut de clavier
comme des boutons notés "zéro" avant d'appliquer
les plans des claviers standards. Ainsi, le 4° bouton en partant
du haut correspond au bouton 3 en standard. Ce 4° bouton poussé
est alors un Do et le bouton 4' poussé (3' en standard) est
un Fa, ce qui indiquerait une tonalité Do/Fa.
En outre
il devrait comporter, en milieu de rangée intérieure,
un bouton strié qui fournit une note Do en tiré comme
en poussé.
Bien
cordialement. Anicet
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J'apprends
avec ta méthode. J'en suis rendu à Frère Jacques
et j'ai beau suivre tes conseils pas à pas, je suis toujours
en manque d'air pour terminer le morceau. Comment faire?
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Le
manque d'air vient de deux choses:
1-
il est vrai qu'il y a plus de notes poussées dans Frère Jacques, qu'il
n'y a de notes tirées. Donc, à la longue, la réserve d'air
sépuise. Mais...
2- La raison essentielle de ton manque d'air est que, sans doute pour
l'instant, tu joues lentement (normal quand on déchiffre!!) et du
coup, la prépondérence des notes poussées est accentuée.
Bon, considères cela comme normal pour l'instant. Quand tu n'as plus
d'air, arrête toi (par la force des choses) et reprend tranquillement
de l'air, en manoeuvrant la soupape, afin de poursuivre (et non pour
recommencer à zéro... Ca c'est important: poursuis de là où tu t'es
arrêté et ne recommence pas systématiquement au début. C'est un péché
de jeunesse de vouloir tout reprendre à zéro).
En reprenant de l'air systématiquement lorsque tu n'en as plus, tu
seras progressivement amené à manipuler ta soupape avec de
plus en plus de dextérité. Et il arrivera un moment où tu ne t'apercevras
même plus que tu manques d'air: Tu auras tout simplement oublié ce
problème parce que la prise d'air supplémentaire sera devenue un réflexe.
Maintenant,
si tu ne supportes pas d'attendre que ça devienne un réflexe, alors
tu peux essayer d'aller plus vite en te reportant à
la page consacrée à la gestion de l'air en
suivant méticuleusement les conseils que j'ai donné pour y arriver.
Essaye
aussi les exercices que j'ai mis ici.
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Ma
main gauche s'engourdit peu à peu en commençant par
le petit doigt...
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Un
engourdissement vient, à ma connaissance, de la compression d'une
voie sanguine ou d'une voie nerveuse. Une compression nerveuse bloque
la transmission des perceptions tactiles. Une compression sanguine
aboutit au même résultat par asphyxie dûe à une diminution
de la circulation sanguine par compression locale.
A la main gauche cela vient du fait que la circulation sanguine est
réduite soit par la pression du poignet sur le clavier gauche,
soit par un trop grand serrage de la sangle. La pratique amènera
à trouver naturellement la bonne position de la main pour une
bonne circulation sanguine et nerveuse.
Pour
y rémédier facilement, installez
une sangle secondaire MG. Cette sangle permet de relâcher
le serrage de la sangle principale. De plus, si elle est bien réglée,
elle maintient la main dans une position horizontale parfaite pour
atteindre tous les boutons.
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Lorsque
je joue j'ai la Main Droite qui s'engourdit et pas la Main Gauche.
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Il faut chercher du côté de la bretelle droite et de la façon dont
tu tiens ton diato, voir de la position de ton poignet et de l'alignement
doigts, poignet, bras, avant-bras. Cet ensemble doit rester très souple
et sans point de compression.
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Je
fais de l'accordéon chromatique à boutons depuis
2 ans, est-ce un plus pour apprendre le diato ?
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Oui
pour la connaissance du solfège et de la compréhension des tablatures.
Non
pour le reste (à mon avis) car tout apprentissage est à base de stockage
de réflexes et d'automatismes. Or les réflexes acquis sur un chroma
viendront perturber ceux nécessaires pour le diato, à cause du poussé-tiré
et aussi de l'organisation différente des claviers.
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J'ai
appris a jouer de l'harmonica et je me suis rendu compte que
c'est la même chose que pour le diato: souffler aspirer...pas
bête!
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En
effet, la relation entre les deux est tout à fait pertinente.
Une
différence cependant: avec l'accordéon: sur ce dernier
on souffle et on aspire, si je puis dire, ... avec les mains ;-))
J'ai moi-même
joué de l'harmonica avant de jouer du diato et cela me rappelle
mes débuts au diato: Ceux qui me regardaient
apprendre se moquaient de moi en me disant que je respirais... à
la place de mon accordéon!
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J'ai
pratiqué le diatonique avec un Hohner à 2 rangs et j'aimerais un accordéon
me permettant d'évoluer avec 3 rangs et plusieurs registres type Saltarelle.
Mon problème est le suivant : à ce niveau-là, pourquoi un diatonique
et non pas un chromatique léger à 60 basses et avec le son du diatonique
tel que le "Chaville" de chez Saltarelle (avec une disposition des
notes plus logique) ? L'investissement étant très élevé, j'aimerais
ne pas me tromper et choisir l'accordéon qui me conviendra le mieux.
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Je
renvoie d'abord à mes pages Choisir
Mon Diato et Conseils qui répondent
partiellement à la question.
Ensuite,
dans un diatonique il n'y a pas que le son qui caractérise le diato.
Un son n'est pas en lui-même "diatonique" pas plus que "chromatique".
Il est produit, dans un diato comme dans un chroma, par des anches
similaires. Ce sont bien d'autres critères que les "musiques" (les
anches) qui permettent de caractériser le timbre d'un son: la dimension
et la forme des caisses, la nature des matériaux de la caisse, le
nombre de voix, les combinaisons de registres, la présence ou non
de boites de résonance...
Un
diato 3 rangs dont le 3° rang est essentiellement constitué d'altérations,
est un accordéon qui reste bisonore (deux notes avec un seul bouton)
mais on ne peut plus parler de diato: Les altérations le rendent chromatique!!!
Ce qui lui reste de caractéristique et d'essentiel c'est ce jeu poussé-tiré
et le résultat sonore et rythmique qui s'en suit.
Une
fois ces précisions établies c'est à chacun de juger et de choisir
entre diato ou chroma en fonction de sa sensibilité propre, de l'importance
que l'on donne
- à
l'arragement différent des touches,
- au
prix etc... mais surtout
- au
style de musique et
- au
répertoire que l'on joue ou que l'on veut jouer demain.
Un
diato convient mieux à la musique folk en général et traditionnelle
(bretonne, irlandaise, cajun, chants de marins, blues....) Un chroma
convient mieux à la musique "savante": musique classique, orchestres
symphoniques, ainsi qu'au musette.
Enfin,
le rendu d'une mélodie quelle qu'elle soit dépend autant de la sensibilité
et du savoir faire de l'accordéoniste, que des caractéristiques
de son instrument.
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J'ai
l'impression d'entendre TROP mes basses et mes accords.
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Pendant un certain temps ( de 1 à 2 ans.... voir plus!) il faudra
considérer
1
- que cette "impression" est une réalité
2
- et que cette réalité est normale pour des débutants.
En voici les raisons et les moyens de la combattre:
Les
raisons:
Notre cerveau a appris depuis toujours à coordonner main droite et
main gauche, de façon quasi parfaite! Pour vous en convaincre faites
le petit exercice suivant:
Posez la main droite sur la table. Faites comme si vous jouiez du
piano en tapant invariablement et très régulièrement: index, majeur,
annulaire, auriculaire, index, majeur, etc...
Puis faites la même chose en ajoutant la main gauche....
1
- Vous allez vous apercevoir qu'en tapant index à la main droite vous
allez automatiquement et simultanément taper index à la main gauche;
puis majeur à la MD en même temps que majeur à la MG. Idem pour annulaire
et auriculaire.
2
- Si vous accélérez la MD, la MG suit automatiquement pour
rester coordonnée. Idem si vous ralentissez.
Donc:
MD et MG font automatiquement la même chose ( des choses symétriques
). Quand votre MD tape les notes d'un air sur votre clavier de diato,
votre MG va vouloir faire automatiquement quelquechose de symétrique
à la MG.
Si votre MD monte sur le clavier, votre MG aura tendance à faire la
même chose.
Si votre MD descend sur le clavier, votre MG aura tendance à faire
la même chose. D'où les difficultés de succession régulière des basses/accords
sans "inversion"...
Si
votre MD fait une note "longue" (une noire ou une blanche), votre
MG aura tendance à faire la même chose.
Si votre MD fait une note "courte" (une croche), votre MG aura tendance
à faire la même chose. D'où les difficultés de succession régulière
des basses/accords sans "croches à la MG"... qui inversent à nouveau
le processus rythmique...
Les
premiers airs qu'un débutant apprend sont essentiellement à base de
notes longues (des noires et des blanches). La MD faisant des notes
longues, la MG fait de même. Et notre MG fait automatiquement des
basses longues et des accords longs. C'est cela qui donne la sensation
de n'entendre que la MG.
D'autre part, un débutant joue lentement, ce qui accentue encore la
sensation de prédominance de la MG.
Remèdes:
Les basses sont destinées à marquer les temps forts de la musique
ou de la danse. Il est normal que les basses soient accentuées et
longues. Mais il faut apprendre à faire des accords courts
car ils correspondent aux temps faibles (un sur deux dans la mesure
à 2 ou 4 temps; deux sur trois dans la mesure à 3 temps).
En procédant de la sorte, l'accompagnement MG s'entendra moins et
ne prédominera plus sur la mélodie. Et le rendu du morceau deviendra
plus léger.
C'est
une chose de le dire et même de le comprendre. C'est une autre chose
de le réaliser concrètement. Cela demandera de la patience, de nombreuses
heures d'écoute (on n'écoute jamais assez), de l'application des conseils
du prof, des stages peut-être...
Si
ce que je viens de décrire est essentiel, il y a cependant plein d'autres
subtilités à comprendre pour que le jeu devienne fluide et lèger.
Bon courage, en tous cas.
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Y
a t'il des différences de qualité entre des anches "Dural","A
mano", "typo a mano" etc... et les autres, celles
qui n'ont pas ces qualificatifs?
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Les
anches sont des lames fabriquées par estampage, c'est-à-dire
par découpage et façonnage à la presse, de lames
d'acier ou de laiton.
Parallèlement on fabrique, toujours par estampage, des châssis
(on les appelle aussi des plaquettes) en aluminium ou en duralumin,
parfois en laiton, dans lesquels sont pratiquées deux lumières
(fenêtres) de forme légèrement trapézoïdales.
Les lames sont ensuites rivetées sur les châssis, soit
mécaniquement, en usine et à la presse, soit à
la main par martelage.
Suivant
la qualité des métaux utilisés, et suivant les
types de montage, rivetage, façonnage, ajustement des lames
sur les châssis, on obtiendra plusieurs types de "musiques"
(ensemble anches-châssis) de qualités et de prix différents.
Les
"musiques" standard ou musiques de base, sont composées
de deux lames en acier, rivetées à la machine sur un châssis
(plaquette) en aluminium. Ce sont les moins chères, puisque
réalisées en grandes séries avec un minimum de
main-d'oeuvre. Elles équipent les diatos d'étude et
les "premiers prix" des gammes commerciales.
Les
"musiques amateurs"
sont composées de deux lames en acier, rivetées à la machine
sur un châssis en duralumin, plus connu sous le nom de dural,
alliage d'aluminium et de cuivre, léger et dur. Elles sont
un peu plus coûteuses à cause de la qualité du
métal.
Les
"musiques" professionnelles constituent le haut de gamme
et se subdivisent encore en deux catégories:
Celles
dites Typo a Mano
(de type "à la main") sont faites à la machine mais rivetées
à la main sur un châssis en dural. Plus coûteuses,
car nécessitant plus de main-d'oeuvre, elles sont sensées
être bien meilleures que les semi-professionnelles. Mais ici
entre un facteur d'appréciation complètement subjectif
qui consiste à évaluer le sérieux (l'art ou
la fantaisie!!!) du riveteur. Les différences de finition ou d'épaisseur
de plaquette que l'on trouve constituent des arguments commerciaux
plutôt que de véritables différences de qualité.
Celles
dites A Mano ("à la main") constituées comme les précédentes
sont réputées faites entièrement à la
main. Ce sont les plus chères et elles sont sensées être
encore meilleures que les "typo à mano".
A
mon humble avis, pour ces deux dernières catégories,
soit on connait bien les facteurs -- et ça c'est réservé
à une catégorie bien précise de diatonistes
professionnels --, soit on se fie à celui qui est le meilleur
en communication (publicité) -- et là on est dans
le domaine de la loterie --.
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Mon
soufflet est trop dur



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Ce
satané soufflet pose bien des problèmes;
surtout aux débutants. On lui reproche souvent de ne pas
être assez grand pour contenir tout l'air dont on a besoin
pour finir une phrase musicale en poussé. Ou bien ce sont
les bras qui ne sont pas assez longs pour continuer à tirer
dessus lorsque trop de tirés consécutifs sont à
la tablature...
Mais
le reproche le plus fréquent est qu'il est dur à
manipuler et qu'il occasionne même des tendinites à
l'épaule. Alors que faire?
Avant
toute chose: Il
convient de bien distinguer entre trois situations bien différentes
qui n'ont pas les mêmes causes et qui ne se résoudront
pas de la même façon:
- 1
- Je suis débutant et je n'arrive pas à prendre
assez vite le supplément d'air qui me fait défaut,
- 2
- Je pense que ma soupape de prise d'air est trop étroite,
- 3
- C'est réellement mon soufflet qui est trop dur.
Examinons
ces trois cas l'un après l'autre:
1
- Je suis débutant et je n'arrive pas à prendre
assez vite un supplément d'air qui me fait défaut:
Le
problème ici est, bien évidemment, lié
à la personne débutante et non au diato. Il vient
de ce que le débutant ne connait pas suffisamment bien
son morceau, joue à vitesse réduite et consomme
donc plus d'air pour une phrase musicale. En effet, plus une
porte est ouverte longtemps, plus elle laisse passer d'air.
C'est la même chose avec le diato: lorsque l'on joue lentement,
les clapets restent ouverts plus longtemps. Et vous pourrez
observer que les touches de la main gauche, surtout les basses,
sont grandes consommatrices d'air. Ce n'est pas une raison pour
vouloir jouer vite tout de suite. Il faut accepter le manque
d'air pendant la phase d'apprentissage et plus encore pendant
le déchiffrage. Le problème se règlera
de lui-même dès que le morceau sera joué
avec aisance. Voir aussi ici.
2
- Je pense que ma soupape de prise d'air est top étroite:
Certains
réduisent la dureté/souplesse du soufflet à
cette simple question de soupape d'air. Nous verrons plus bas
que ce n'est qu'une toute petite partie du problème.
Avant d'envisager une intervention sur la soupape d'air, commencez
par contrôler l'étanchéité générale
du diato. Plusieurs techniques simples sont applicables.
1- Tenez votre diato normalement et tirez sur le soufflet comme
pour jouer mais sans appuyer sur aucune touche, ni sur la soupape
de prise d'air.
2- ou bien fermez votre diato et tenez-le suspendu à
bout de bras par la courroie main gauche; laissez le pendouiller
librement sous l'action de son propre poids.
Dans les deux cas observez la rapidité avec laquelle
le soufflet s'ouvre. Un diato n'est jamais étanche à
100% et il est normal que le soufflet se remplisse doucement.
S'il se remplit en 1 minute ou plus, votre instrument est normalement
étanche. S'il se remplit en 5 ou 10 secondes, votre diato
est une passoire et il faut rémédier aux fuites:
soupape d'air, soufflet percé ou poreux, joints d'étanchéité
entre caisse et soufflet, clapets des sommiers...). Bien entendu
ces fuites vont rendre le jeu beaucoup plus difficile avec nécessité
de prises d'air additionnel fréquentes, et inversement.
Une
fois la question de l'étanchéité réglée,
reprenez votre diato pour jouer normalement. Tirez sur votre
soufflet pour l'ouvrir sans appuyer sur aucune touche de clavier
mais en ouvrant seulement la soupape d'air (pouce main gauche).
Votre soufflet doit pouvoir se remplir complètement en
tirant... ou se vider complètement en poussant, le temps
de compter 1- 2, soit en 2 secondes environ. Dans ce cas vous
n'avez aucun problème de soupape.
Si
vous mettez entre 3 et 5 secondes pour ouvrir complètement
on peut envisager d'agrandir le trou de la soupape d'air. Cette
opération est réservée aux bricoleurs méticuleux
ou à votre luthier. Elle est cependant très
rarement à envisager, les constructeurs ayant normalement
dimensionné l'orifice.
Il se peut cependant que la soupape ne s'ouvre que partiellement.
Le plus souvent cela vient d'une tringlerie défectueuse
entre soupape et point d'appui (commande). Vous pourrez accéder
à la tringlerie en démontant la courroie main
gauche, puis la calandre de caisse gauche tenue par 4 vis aux
angles, parfois incluant les 4 pieds sur lesquels vous posez
votre diato au repos. Un petit coup de pince sera souvent suffisant
pour redresser la tige de soupape et permettre une ouverture
plus grande. Attention cependant à ne pas en faire trop
car vous risquez alors une soupape en ouverture permanente sans
même appuyer sur la commande.
3
- C'est réellement mon soufflet qui est trop dur:
Nous
nous plaçons ici dans le cas où on ressent la
dureté du soufflet pendant le jeu des notes, c'est-à-dire
pendant l'exécution des poussés et des tirés,
à l'exclusion de la prise d'air additionnel ou de l'expulsion
d'air en excédent. Ce n'est que dans ce cas seulement
que l'on peut parler de dureté du soufflet.
A
ce propos je vous mets en garde contre une fausse bonne idée
qui consiste à comparer la force de traction nécessaire
pour remplir le soufflet dans les deux situations suivantes:
1- ouverture du soufflet avec seulement la soupape d'air ouverte
et
2- ouverture du même soufflet avec la soupape d'air ouverte
et en appuyant en même
temps sur un maximum de touches des 2 claviers. Il est évident
que cette manip montrera qu'il est plus facile d'ouvrir le soufflet
avec un maximum de portes ouvertes. Attention de ne pas conclure
trop vite que ce n'est donc pas le soufflet qui est dur mais
la soupape d'air qui est insuffisamment ouverte! et que l'agrandissement
de l'ouverture de celle-ci va résoudre le problème
de dureté du soufflet !!!!
Pour
se rendre compte plus facilement de la rigidité réelle
ou de la souplesse d'un soufflet il faut le déposer.
Pour cela enlever les clous (ou les vis) qui le fixent à
la caisse gauche. Vous pourrez alors saisir le soufflet à
la main et le manipuler directement en tirant dessus et en le
refermant. L'idéal étant de faire de même
avec un autre diato supposé souple et comparer. Si votre
soufflet est réellement dur, il n'y a pas photo. Cela
se sentira tout de suite à la traction. Et dans le doute
la comparaison des deux soufflets tranchera.
Ensuite il faut savoir qu'un soufflet
dur sur un diato neuf restera dur toute sa vie. Je
sais que nombre de commerçants en diatos tentent d'accréditer
l'idée qu'un soufflet dur à l'achat est normal
et qu'il deviendra souple avec l'usage... Je m'inscris également
en faux contre cette affirmation. De même que je m'inscris
en faux contre ceux qui prétendent qu'on assouplit son
soufflet en suspendant son diato ouvert à une porte pendant
la nuit... Voici pourquoi:
Un
soufflet est constitué de plusieurs éléments:
- Quatre
bandes de carton pliées en accordéon
- Des
bouts de cuir qui font l'étanchéité aux
angles
- Des
angles métalliques en forme de gouttières qui
pincent les bandes aux pliages pour les assembler
- Du
papier collé servant de décor sur la partie
visible
- Des
bandes d'usure sur les arêtes des plis
- De
la colle
La
souplesse ou la dureté du soufflet dépendra donc
de la qualité c'est-à-dire de la souplesse et
de l'élasticité naturelle de chacun de ces composants.
Tous les cartons ne sont pas identiques, ni les colles, ni les
cuirs, ni les bandes d'usure... Les cartons et colles bon marché
sont rigides. Le cuir d'agneau est plus souple que le cuir de
vieille vache. Pensez à vos chaussures neuves: si elles
sont en cuir, leur prix fait leur confort.
C'est donc dès l'origine, dès la construction
que le soufflet sera souple ou rigide. Cette souplesse a bien
entendu un coût et pour avoir un soufflet souple il faudra
y mettre un certain prix.
Le
seul point sur lequel je pourrais être (juste un tout
petit peu) d'accord avec les commerçants cités
plus haut: une petite part d'évolution favorable peut
être constatée avec le temps et l'usage. Malheureusement
l'assouplissement des plis d'un carton rigide comme celui du
cuir des angles va alors de pair avec une obligatoire contrepartie:
les fibres rigides se cassent et contribuent à un vieillissement
prématuré et à la dégradation de
la solidité et de l'étanchéité.
Et
pour finir, un autre point important à noter: la
profondeur des plis du soufflet joue un rôle important
dans la souplesse ou la rigidité. Plus les
plis sont larges, plus la profondeur des plis après montage
sera grande et plus la force nécessaire pour les ouvrir
sera faible. C'est une simple question de bras de levier ! !
! Je vous invite à le vérifier en comparant entre
les marques (et éventuellement entre les modèles
dans une même marque). Vous comprendrez de vous-même
la conclusion à en tirer...
 
Ci-dessus
cartons à soufflet dit "carte de Lyon" disponibles
en 26, 28, 30, 32, 35 et 38 mm de profondeur chez www.Carinidena.com
En
conclusion:
La
seule solution qui existe pour rémédier à
la trop grande dureté d'un soufflet est de l'échanger
contre un soufflet neuf de meilleure qualité et de préférence
avec des plis larges et profonds. Encore faudra t-il que les
dimensions soient examinées avec une attention particulière
pour permettre un assemblage étanche avec les caissons.
Ce qui oblige quasiment à s'approvisionner chez le fabricant
d'origine (ou chez le fournisseur de ce dernier) en espérant
que plusieurs qualités de soufflets soient disponibles.
La meilleure solution consiste à trouver un bon fabricant
de soufflets et d'en commander un sur mesure en demandant à
ce fabricant de monter le soufflet neuf sur les deux cadres
de votre ancien soufflet. Il n'y aura ainsi aucun problème
de remontage sur les caissons d'origine.
|
En
quoi est fait le soufflet?
est-il
en cuir comme les soufflets des anciens appareils photos?
|
Tous
les soufflets sont essentiellement en carton. Eh oui, même les
très hauts de gamme. Il est possible qu'il en existe quelques
exemplaires en cuir mais ils sont certainement très rares.
Un
soufflet tout en cuir nécessiterait de monter les peaux sur des
cadres rigides, bois, alu.... pour garder leur tenue, et serait
donc lourd.
Pour
confectionner un soufflet on prend 4 rectangles de carton, deux
larges (pour les faces avant et arrière) et deux moins
larges (pour le dessus et le dessous). Les cartons peuvent être
contrecollés de papier ou de tissu décoratif. On
plie ces bandes en accordéon. Eh oui, c'est de là
que vient le mot accordéon !
Les
bandes de carton pliées sont assemblées par collage de
coins en cuir souple (agneau le plus souvent).
Les
arêtes reçoivent des bandes d'usure (certains les appellent "des
cirés") qui protègent de l'usure par frottements.
Les angles sont pincés dans la gorge de petites équerres
métalliques. C'est la qualité du carton, du tissu, des
bandes d'usure, du cuir d'angle, de la colle, etc... qui donnent
au soufflet plus ou moins de souplesse ou plus ou moins de rigidité.
Certains
modèles de soufflets bas de gamme chinois sont tout en carton
et papier. Ils sont plus rigides et peu durables du point de vue
étanchéité.
|
Ce
qui me gène, c'est le soufflet...
J'ai
trouvé les exercices pour la gestion de l'air (c'est pas de la
tarte !) mais il y a une chose que je ne comprends pas, au risque
de passer pour une idiote, je me lance.... comment doit-on
actionner le soufflet, ou plutôt, doit-on tirer tout droit ou
faut il incliner légèrement vers le haut ou le bas.... c'est
mieux pour les croches, ou alors peu importe, c'est à chacun de
sentir ou au contraire il ne faut pas ? je n'ai pas de diatoniste
dans mon entourage et n'ai pas réussi à trouver de vidéo sur internet
qui réponde à ma question...
j'espère
ne pas vous avoir pris trop de temps... et vous remercie encore
pour cette aide à distance! cordialement
Sophie
|
Bonjour
Sophie,
Pour
le soufflet: Les vidéos sur internet ne t'apporteront pas beaucoup
d'aide sur les positions à avoir et celles à éviter. On y trouve
tout et .... beaucoup de n'importe quoi... mais ceci est une autre
question.
Le
soufflet doit être tiré le plus droit (horizontal) possible. Une
tendance naturelle consiste à le laisser pencher vers le bas lorsqu'on
tire. C'est plus facile puisque le poids du clavier entraîne l'ouverture
naturelle... sans se fatiguer. Du moins on le croit. Malheureusement
il faudra bien pousser à un moment donné et même environ la moitié
du temps. C'est le principe même du diato: Tirer - Pousser.
Or,
personne ne ferme le soufflet en le remontant à l'envers de sa
descente. Pourquoi? parce que c'est bien trop dur! Alors, lorsque
le temps du poussé arrive, on remonte brutalement le clavier vers
le haut, sans réellement pousser, en attendant instinctivement
que le clavier remonté, ferme à nouveau le soufflet par sa simple
gravité (son poids). Malheureusement les tirés-poussés se succèdent
souvent à une cadence rapide et ne permettent pas de réaliser
ce qui est attendu: le diato sans effort.
Le
résultat est très caractéristique chez les débutants et aussi
chez beaucoup d'"anciens" qui n'ont jamais compris le diato: on
assiste à un clavier secoué en permanence de haut en bas et réciproquement,
avec un résultat que l'on ne peut pas qualifier de musical, loin
s'en faut.
Le
jeu tiré-poussé ne peut être efficace que
-
avec un soufflet le plus fermé possible: Moins il y a d'air
dans le soufflet, moins il faudra de déplacement en tiré comme
en poussé pour obtenir le déclenchement de la vibration des
anches. Donc, plus le résultat sera précis. Par cette précision
les notes courtes auront leur temps pour s'exprimer. Dans le
cas contraire on obtient des notes écourtées, ou étouffées,
en tout cas non exprimées à leur vraie valeur. Cela produit
un jeu qui donne l'impression (et qui est réellement)
précipité. Non seulement ce n'est pas beau mais c'est indansable
quand il s'agit d'une danse (scottish par exemple).
-
avec un soufflet le plus droit possible: Les plis du soufflet
en V, dans un sens comme dans l'autre, donnent l'impression
au joueur qu'il n'a plus d'air car les coins de l'angle du V
se touchent. Pour s'en rendre compte il suffit de s'arrêter
de jouer à ce moment-là, puis de remettre son soufflet droit
sans toucher à la soupape d'air pour se rendre compte qu'il
reste beaucoup d'air utilisable dans le soufflet. Résultat:
on fonctionne avec un excédent d'air qui est difficile à gérer
et qui rend les tirés-poussés problématiques. On a besoin d'un
bras à rallonge, les muscles des bras et de l'épaule font mal
(et c'est tant mieux!) et le jeu devient cahotique avant de
déclarer forfait en s'effondrant.
En
conclusion :
-
L'agitation du clavier gauche de haut en bas et de bas en haut
est une dépense d'énergie non seulement inutile et improductive,
mais nuisible.
- il
faut que le soufflet reste le plus horizontal possible avec
les arêtes des plis le plus parallèles possible
- et
il faut gérer l'air pour avoir un soufflet le plus fermé possible.
Attention: gérer l'air c'est aussi éviter l'asphyxie
Bon
courage
Anicet
Le Marre
|
Je
viens d'acheter un accordéon cajun. Est-ce normal qu'un
accordéon cajun neuf soit aussi dur du soufflet
!!!??? Je vais prendre les biceps de Popeye !
|
Ce
qui est normal pour un soufflet neuf c'est qu'il soit plus dur
q'un vieux ;-) Je ne crois pas que les "Cajuns" soient plus durs
que les "Bretons" ou les "Lyonnais" bien que je n'en aie jamais
eu.
Ce
qui fait la "dureté" ou la souplesse du soufflet,
c'est-à-dire sa plus ou moins grande élasticité, ce sont: la qualité
du carton utilisé, la qualité des bandes d'usure,
celle du cuir qui ferme les angles, l'élasticité
des colles employées.... On a le même phénomène que pour
les chaussures neuves qui font mal aux pieds les premiers jours.
Il va donc falloir effectivement t'habituer à voir ton biceps
gauche doubler de volume dans les jours qui viennent....
Mais
ton soufflet cajun va s'assouplir plus vite q'un autre a cause
du poussé tiré obligatoire. En tout cas il ne faut pas tenter
d'application de produits assouplissants qui risqueraient d'abimer
la colle et les cartons.
Note
aussi que plus tu joueras en soufflet serré (peu ouvert), moins
ce sera dur de tirer dessus, et plus ton jeu poussé tiré sera
précis. Mais évidemment il faut très bien gérer son air (celui
que l'on joue et celui qui fait vibrer les anches) pour ne pas
étouffer sur certaines notes.
Si
la dureté du soufflet persiste trop longtemps tu peux éventuellement
faire agrandir l'ouverture de la prise d'air. Mais attention à
ne pas te précipiter dans cette voie: le fabricant y a
normalement pensé pour dimensionner cette ouverture.
|
Quelle
est la pression dans un soufflet?
|
Lorsque
l'on appuie sur le soufflet (pour le fermer) on y crée
une pression. Lorsque l'on tire sur le soufflet (pour l'ouvrir)
on y crée une dépression. Ces pressions / dépressions
successives dûes aux poussés / tirés se transmettent
aux anches et influent sur l'intensité sonore que ces anches
émettent. Tant que l'on reste dans des zones d'intensité
normale, le son ne subit pas de distorsion notable.
Une
pression (ou dépression) minimale est nécessaire
pour que l'anche sollicitée entre en vibration. Elle est
de quelques milibars et dépend du très faible espace
libre entre l'anche et la lumière sur laquelle elle est
fixée ainsi que du réglage de l'écart de
l'extrémité de lame par rapprt au support. (Si,
sur votre accordéon, une anche ne "démarre"
pas facilement, demandez à votre luthier de régler
cet écart).
La
pression pendant le jeu varie en permanence. On peut évaluer
son maximum en appliquant la loi physique simple suivante:
Pression
= force pressante / surface pressée
La
force pressante est la force avec laquelle vous comprimez (ou
tirez) le soufflet. Elle ne dépassera pas 10 Kgf sinon
votre diato ne fera pas long feu! A cette pression (dépression)
vous aurez déjà un son d'intensité maximale
au-delà de laquelle il commencera à se distordre
( = les fréquences du son ne seront plus à leur
valeur nominale).
La
surface pressée est l'aire du cadre du soufflet. Elle varie
bien évidemment suivant les modèles de 300 à
500 Cm2.
Sous
une force pressante de 10 Kgf, la pression maximale variera donc
de 33 millibars pour un petit modèle à 20 millibars
pour un grand modèle.
Comme
vous le voyez, cela reste des pressions très modestes;
et en tous cas, très loin des chiffres farfelus que j'ai
vu circuler sur certains forums.
1
millibar = 1 hectopascal = 1 g/Cm2
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|
|
Je
ne comprends pas pourquoi les bretelles droite et gauche de mon
diato n'ont pas la même longueur. Avez-vous une explication?
Merci
de m'éclairer. Julie
|
Ben...
à vrai dire, moi c'est pareil: je ne comprends pas non
plus. Voici pourquoi je ne comprends pas:
Tout
objet pesant devrait logiquement être porté par le
corps de telle façon que sa composante poids se situe dans
l'axe du corps. Surtout lorsque ce poids est porté pendant
une durée qui est loin d'être négligeable.
Or,
pour des raisons évidentes liées au soufflet, les
points de suspension de l'accordéon sont fixés sur
le caisson droit. Plus de la moitié du poids du diato se
trouve donc à gauche de ces points lorsque le soufflet
est entièrement fermé. Pour s'en convaincre il suffit
de saisir le diato fermé, par les 2 bretelles au ras de
l'attache et de le soulever. Le clavier gauche tombe naturellement.
Maintenant,
ouvrez votre soufflet. Au fur et à mesure de l'ouverture,
et à cause de l'effet de levier, le poids déporté
à gauche prend des valeurs considérables. Et même
si le bras gauche supporte cette augmentation de l'effet de levier,
ces forces se reportent, via la musculature et via le squelette
sur la colonne vertébrale, ce qui entraîne un pincement
des vertèbres sur le côté gauche.
En
toute logique, les constructeurs devraient chercher des solutions
plus ergonomiques pour réduire cet effet néfaste
1°)
en fixant la suspension le plus à gauche possible de
la caisse droite, ce qui est loin d'être le cas: Au
contraire, dans bien des cas, cette fixation est située
à droite de l'axe de la caisse. C'est une aberration totale!
2°)
Une bretelle droite plus longue conduit à un déport
du diato à gauche de l'axe du corps, ce qui accentue encore
le problème. C'est une deuxième aberration.
Bien
entendu, il faut que la position du diato permette un jeu le plus
libre possible de la main droite ET de la main gauche.
Faites l'expérience de faire semblant de jouer du diato,
sans avoir votre diato, et observez vos mains: Elles jouent naturellement
l'une à côté de l'autre, et se positionnent
naturellement de part et d'autre de l'axe du corps.
Je
préconise donc:
1°)
de régler les bretelles pour qu'elles soient toutes deux
d'égale longueur, de façon que l'attache supérieure
se situe sous le menton, dans l'axe du corps;
2°)
de refixer cette attache, le cas échéant, le plus
près possible du bord gauche de la caisse droite, dpnc
le plus près possible du soufflet, en se rapprochant ainsi
au plus près du centre de gravité de l'accordéon..
3°)
que les constructeurs prennent en compte ces remarques pertinentes
qui ne visent qu'à améliorer l'ergonomie de l'instrument.
|
Oui, mais
le déport de l'accordéon à gauche de l'axe du
corps permet au clavier mélodique d'être dans cet axe,
ce qui rendrait le jeu mélodique plus facile. Alors ...?
|
C'est
une remarque pertinente à priori. Elle mérite discussion.
Main
droite dominatrice...
Cette
position pouvait trouver quelque justification il y a quelques décennies,
alors que nos aïeuls privilégiaient le jeu mélodique
et cultivaient l'art du phrasé et de l'ornementation à
la main droite, le clavier gauche étant très peu exploité
et servant essentiellement à soutenir le rythme. Dans ces conditions
une position centrale pour le clavier droit pouvait trouver quelque
justification.
Main
gauche revendicatrice...
Aujourd'hui,
en plus de la rythmique, le clavier gauche est de plus en plus utilisé
pour l'harmonisation de la mélodie. Il n'est besoin, pour s'en
convaincre, que de constater le développement du clavier MG
qui passe progressivement de 8 basses à 12 puis 16 puis 24
basses. Parfois même le clavier MG est configuré comme
un clavier d'accordéon chromatique. Il suffit de suivre les
débats actuellement en cours pour comprendre que le clavier
harmonique est en train de rivaliser avec le clavier mélodique...Dans
ces conditions, il devient incongru de ne s'intéresser à
l'accordéon que par son clavier mélodique!
Les
lois de la physique...
Or,
soufflet fermé, la main gauche se trouve déjà
déportée à gauche rien que par la fixation des
bretelles hors du centre de gravité. Lorsque le soufflet est
ouvert, la main gauche n'est plus qu'un bras de levier qui supporte
la caisse gauche. Si on déporte encore l'ensemble vers la gauche
par des bretelles inégales, que devient la dextérité
de la main gauche qui doit, en outre, assurer le tiré/poussé
avec un maximum de précision ? Les arguments qui pouvaient,
jadis, justifier le déport à gauche, viennent donc maintenant
justifier un "recentrage" vers la droite pour favoriser
le jeu main gauche !
Du
point de vue santé...
Pour
justifier la position déportée à gauche, on évoque
parfois les risques de tendinites à droite, par manque d'alignement
de la courbure avant-bras--poignet--main--clavier. Il y a sans doute
parmi les accordéonistes, quelques pratiquants qui ont le bras
plus long que d'ordinaire (donc prédisposés pour la
politique...) pour lesquels on peut comprendre le recul du clavier
vers la gauche. Mais dans la plupart des cas ce risque est avant tout
lié à la plus ou moins grande crispation de l'accordéoniste,
et aussi à la plus ou moins bonne position de la main et du
bras. Il n'est que très, très, très.... accessoirement
lié au centrage de l'accordéon.
Par
contre, ceux qui, à juste raison, s'inquiètent du risque
de tendinite devraient tout aussi fondamentalement s'inquiéter
de la colonne vertébrale et du risque de pincement des disques
intervertébraux sur le côté gauche engendré
par le déport à gauche. Les conséquences peuvent
être bien plus graves que celles d'une tendinite.
Car,
contrairement à certaines affirmations:
- le
partage du poids n'est pas le même quel que soit le réglage des
bretelles.
- le
déport du diato à gauche a des conséquences,
même si depuis longtemps les fabricants ont pris l'habitude
de fournir une bretelle droite plus longue que la bretelle gauche.
Observons
tout d'abord que le poids du diato est supporté par notre colonne
vertébrale, composée d'un empilement de vertèbres
séparées par un disque intervertébral:

Sur
le plan de la biomécanique, si le diato pouvait être
suspendu par son centre de gravité (ce qui supposerait une
suspension par la partie droite du soufflet! techniquement impossible
à réaliser (voir plus bas)) et que nous centrions ce
point dans l'axe du corps, les composantes poids du diato trouveraient
une répartition idéale:

Malheureusement
cette situation idéale n'existe pas. Un diato moyen pèse
4 Kg. La caisse droite et le clavier droit pèsent 2.2 Kg tandis
que le clavier gauche + le soufflet pèsent 1.8 Kg: Une situation
de départ qui penche vers... la droite.
Mais voilà...! le point de fixation des bretelles vient tout
mettre à terre!
Ce point étant au centre de la caisse droite (voir parfois
carrément à droite de la caisse droite), le poids du
diato se répartit réellement comme suit: environ 1,6
Kg se trouvent à droite de ce point et 2.4 Kg à gauche.

Si, de
plus, nous adoptons le déport à gauche du fait des longueurs
inégales des bretelles, nous obtenons un déséquilibre
conséquent: Le poids réel de 4 Kg se répartit
en deux composantes:
- un sur-poids,
dû à l'effet de levier, sur le côté gauche
des vertèbres et
- une
réaction musculaire de compensation à droite (en rouge).
Le tout
aboutit à un pincement vertébral sur la gauche.

Note:
la largeur totale des vertèbres est de 5 à 6
cm. Le déport du centre de gravité du diato à
gauche peut dépasser 10 cm..
En
conclusion ...
Le fait que de nombreux accordéonistes, fussent-ils majoritaires,
déportent leur instrument à gauche pour avoir le clavier
mélodique au centre de la poitrine, ne constitue en soi une
justification ni rationnelle ni suffisante. Et si, depuis belle lurette,
les fabricants fournissent des bretelles inégales ce n'est
que la conséquence du constat précédent, sans
constituer un nouvel argument. Car si on retenait ce type de justification,
que devrait-on conclure alors en découvrant, ébahis,
les accordéonistes (Il y en a quelques uns de célèbres)
qui ne jouent qu'avec trois, voir parfois deux doigts seulement ?
Devrait-on, par la même occasion, suivre l'exemple des quelques
spécimens qui jouent admirablement avec leur accordéon
à l'envers?
On
peut parfaitement admirer les deux catégories pour leur originalité,
sans pour autant que leur cas fasse école.
Pour
revenir au concret: Je suis parfaitement convaincu que
- Pour
bien jouer, il faut d'abord et avant tout être à
l'aise avec son instrument. Et pour être à l'aise
c'est à chacun de trouver les réglages des positions
tant latérales que verticales.
- Pour
bien jouer du diato longtemps, il faudra aussi tenir compte
de l'incidence du diato sur notre propre corps.
- La
meilleure position sera celle qui assurera le meilleur compromis
possible entre
- les
lois physiques incontournables: gravité, effet de levier...
- les
contraintes physiologico-mécaniques du corps humain.
Ceux
qui souhaiteraient apporter leurs témoignages sur ces questions,
et / ou ceux qui souhaiteraient étayer ou contredire
par des calculs appropriés, ce qui est dit ci-dessus, trouveront
ici une page pour s'exprimer. Toute contribution pertinente,
même contradictoire sera publiée.
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|
J'ai
mal au pouce droit
|
Si
vous êtes débutant c'est assez normal. Vous vous appliquez
à appliquer la règle: "Le pouce droit est collé
sur la tranche du clavier et il appuie sur ce clavier pour l'empêcher
de gigoter sous les coups de soufflets poussés et tirés".
Or,
au départ votre pouce n'est pas musclé pour cela. L'exercice
va progressivement développer cette musculation et la douleur
disparaîtra petit à petit. En attendant, ce n'est pas
la peine de souffrir le martyre non plus! Quand vous avez mal, arrêtez
de jouer un peu et détendez-vous.
Si
vous n'êtes plus débutant ce n'est plus normal du tout
de continuer à avoir mal au pouce. soit votre diato est mal
positionné, soit vous êtes trop crispé, soit les
deux.
Révisez vos longueurs de bretelles pour être TRES
à l'aise (voir ci-dessus). Apprenez à assouplir votre
jeu en vous exerçant sur les quelques morceaux que vous connaissez
le mieux.
Et surtout détendez-vous et évitez la crispation sur
votre clavier. Oui, oui, je sais... c'est plus facile à dire
qu'à faire.... mais pensez-y quand même en vous forçant
mentalement à vous décontracter en partant de la tête,
puis le cou, l'épaule et le bras que vous laissez tomber naturellement,
l'avant-bras, le poignet, puis chaque doigt.
En
position assise il ne vous est pas interdit de caler votre clavier
droit contre votre cuisse droite ce qui limite les effotrs du pouce
pendant les poussés. Là encore je sais que ce n'est
pas la position standard préconisée... Mais voyez ci-dessus
les conséquences possibles sur la colonne vertébrale.
|
J'ai
mal au pouce gauche
|
C'est
que votre main gauche est mal positionnée.
Votre
main gauche doit être suffisamment avancée dans la courroie
pour atteindre facilement les huit boutons en utilisant les 4 doigts
index, majeur, annulaire et auriculaire. Autrement dit la courroie
doit être sur l'emplacement de votre montre si vous en aviez
une. Si oui il faut l'enlever pour jouer !!! Eh oui!
Ensuite
votre main gauche doit pouvoir rester en permanence (pas seulement
quand vous la positionnez au début mais pendant tout le morceau)
horizontale et au milieu du clavier sans être penchée
ni vers le bas ni vers le haut. Si vous n'y arrivez pas il faut installer
une sangle secondaire comme expliqué ici.
Il
faut alors ajuster votre main pour que votre pouce puisse atteindre
lui aussi, et cela le plus aisément possible, votre soupape
d'air. Inutile de prétexter que vous avez une petite main,
ou une trop grande. Je vous le dis tout net: c'est un faux prétexte!
C'est à vous d'essayer différentes positions qui vous
permettent d'atteindre tous ces objectifs à la fois c'est-à-dire
8 boutons de basses/accords et la soupape d'air.
Et
cela surtout dans une position "à l'aise". Car
si votre position n'est pas "à l'aise" c'est là
qu'apparraîtront les premières douleurs puis... les tendinites.
Essayez diverses positions en gardant à l'esprit qu'elles doivent
être les plus naturelles possibles. Chaque type de main trouve
sa bonne position. Et si vous changez de diato n'oubliez pas qu'il
faudra vous adapter.
Remarque:
votre MG aura une tendance naturelle à pencher vers le bas
à cause du poids de la caisse gauche qui fera "remonter"
votre main vers le haut du clavier. Or plus votre main remonte, plus
elle penchera vers le bas, et plus votre petit doigt s'éloigne
vers l'extérieur. Et votre petit doigt aura de plus en plus
de mal à atteindre la basse de Fa. Les débutants auront
donc une tendance "naturelle" à jouer cette basse
de Fa avec l'index. Ce sera plus tard une catastrophe pour la vélocité
nécessaire dans les morceaux rapides comme les jigs par exemple.
Accessoirement,
il se peut que votre soupape ait besoin de quelques réglages
car une soupape ça se règle aussi. On peut par exemple
régler la tension du ressort pour le rendre plus souple ou
le contraire. Sur les commandes en forme de languette enfonçable
on peut régler la course, comme pour une pédale d'embrayage
sur votre voiture. On peut aussi "graisser"légèrement
les parties en frottement pour rendre le mécanisme plus doux.
|
J'ai des douleurs au poignet gauche, au bras gauche, à l'épaule
gauche, au cou... pouvant aller jusqu'à la tendinite aiguë...
|
Dans
la plupart des cas c'est encore une affaire de positionnement du diato
ou de crispation. Revoyez le réglage des bretelles pour que
votre avant bars soit sensiblement horizontal.
Un
soufflet trop dur peut en être la cause. La qualité des
cartons du soufflet, des cuirs d'étanchéité aux
angles, la souplesse des colles expliquent la réputation de
certaines marques à avoir des soufflets neufs plus ou moins
"raides". S'il est vrai que les soufflets s'assouplissent
plus ou moins avec l'usage (mais pas avec le temps sans usage car
là ce serait plutot l'inverse) il ne faut pas trop espérer
de ce côté. Privilégiez dès l'achat un
soufflet facile.
La
soupape d'air peut jouer un rôle important sur ces douleurs
MG. Il m'est arrivé de rencontrer, lors d'un stage, une personne
qui jouait avec une tendinite MG sérieuse et persistante, et
avec une attelle sur l'avant-bras qui m'intriguait assez. En fin de
stage je propose toujours de montrer l'intérieur d'un diato
et cette personne a proposé le sien pour la démonstration.
J'ai découvert alors que la manipulation de sa soupape d'air
exigeait un effort immense et je compris aussitôt les crispations
obervées sur son visage dans l'exécution des morceaux
qui nécessitaient un usage fréquent de cette soupape.
Un réglage du ressort et un graissage du mécanisme a
résolu crispation et tendinite.
|
J'ai
des douleurs au poignet droit, au bras droit, à l'épaule
droite, au cou... pouvant aller jusqu'à la tendinite aiguë...
|
Aux
mêmes maux les mêmes causes et les mêmes remèdes!
Vérifiez
que, votre MD étant posée au milieu de votre clavier,
votre avant-bras est sensiblement horizontal. Sinon modifiez la longueur
des bretelles.
Votre
main doit être dans le prolongement de votre avant-bras avec
une légère courbure vers le clavier, sans cassure marquée.
Pour vous repérer, faites le geste de saisir un verre posé
sur la table. Gardez la position de votre bras, de votre main et de
vos doigts (sans les figer) et reportez-les naturellement sur votre
clavier. C'est cela la bonne position. Observez-la et pensez-y chaque
fois que vous avez besoin de repositionner votre main. Cela deviendra
naturel à la longue.
Pensez
également à garder votre pouce très nettement
au dessus de vos autres doigts, comme si votre pouce était
posé sur la rebord haut du verre fictif.
Encore
une fois, faites l'effort de décontraction mentale décrit
plus haut pour le pouce.
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|
Main
gauche - main droite: apprentissage simultané ou séparé
?
|
Quand
on apprend, faut-il apprendre main droite et main gauche ensemble
ou séparément?
|
Parmi
les auteurs qui ont élaboré une méthode d'apprentissage,
s'ils ne préconisent pas la dissociation, ne préconisent
pas non plus la simultanéité immédiate. Ils semblent
plutôt laisser à l'utilisateur le soin de décider
comment procéder au déchiffrage. Ils ne donnent des
conseils pour bien coordonner main droite et main gauche que lorsque
l'apprentissage de chaque main est à peu près au point,
pour l'exécution finalisée d'un morceau en somme.
Certains
maîtres d'apprentissage préconisent pourtant d'emblée
aux débutants d'apprendre simultanément le doigté
main droite et le doigté main gauche.
Pour
ma part, je me prononce très clairement pour un déchiffrage
successif, main droite d'abord, puis main droite sur laquelle on vient
progressivement ajouter la main gauche. Voici pourquoi:
Nous
n'apprenons pas avec notre main droite et notre main gauche mais
avec notre cerveau qui redistribue ensuite les ordres d'exécution
à la main gauche et à la main droite.
Or
notre cerveau ne sait pas faire deux choses à la fois, sauf
lorsque ces deux choses sont devenues des réflexes automatiques.
(Pléonasme me diront les linguistes ;-)). Par exemple je peux
conduire ma voiture tout en discutant avec mon passager. Mais si un
événement imprévu survient (un obstacle par exemple),
mon cerveau soudainement mobilisé par la chose prioritaire
qui vient de survenir interrompt immédiatement et spontanément
la conversation en cours ...
Lorsque
j'ai appris à conduire, la partie de mon cerveau, appelée
hippocampe, a été mobilisée. Quand j'apprend
quelque chose de nouveau, un nouvel air par exemple, il se passe la
même chose: c'est l'hippocampe qui est mobilisé. Au fur
et à mesure que je répète l'apprentissage, il
se produit un transfert progressif des choses apprises vers une autre
partie du cerveau quelque part dans le cortex cérébral,
dont la fonction est de stocker les choses acquises. Leur exécution
devient alors automatique et au bout d'un certain temps d'apprentissage,
variable suivant les individus, je peux jouer mon air à la
main droite, presque comme je conduis ma voiture. Plus je le répète,
plus je peux le jouer sans y penser.
Au
fur et à mesure que mon hippocampe transfère le jeu
de ma main droite au centre des automatismes, il redevient libre pour
apprendre autre chose: le jeu de ma main gauche par exemple. Et surtout,
l'apprentissage devient efficace, au lieu de vouloir tout apprendre
en même temps et de passer des jours et des jours.... à
cafouiller.
C'est
pour cette raison essentielle qu'il me paraît contre-productif
pour un débutant qui déchiffre un air, de vouloir apprendre
simultanément la main droite et la main gauche.
Quiconque
apprend le vélo n'a pas à se préoccuper de savoir
si la roue avant tourne en phase avec la roue arrière: les
deux sont tout bêtement solidaires par le sol sans que cela
demande à l'apprenti le moindre effort de compréhension.
Si la roue arrière roule, le reste suit automatiquement. Une
seule chose mobilise l'esprit de l'apprenti: faire rouler le vélo
globalement, un point, c'est tout.
Ce n'est pas du tout la même
chose pour l'apprentissage du diato: Car pendant que la main droite
tatonne pour chercher la mélodie, la main gauche, via le cerveau,
devrait simultanément chercher les bons accords et en plus...
dans un rythme différent de celui de la main droite. Cela me
parait pour le cerveau de l'apprenti, aussi doué soit-il, beaucoup
trop de choses à apprendre en même temps.
Etant enseignant moi-même j'ai observé qu'il était
relativement facile à l'élève d'apprendre main
droite et main gauche simultanément.......mais seulement dans
le cas d'un air très simple dans lequel la main droite n'a
à jouer qu'une note par temps (des noires) et que cela coïncide
avec le tempo de la main gauche.... Mais dès que la main droite
doit jouer des croches, la main gauche se met automatiquement à
suivre le même rythme !!!!
....
Et tout le système s'effondre d'un bloc !
Et
alors, si le prof persiste à vouloir la simultanéité
MD - MG le risque est grand de voir l'élève jeter l'éponge
parce que "c'est trop compliqué" pour lui. Dommage!
non?
C'est,
au contraire, tout bénéfice si on procède successivement:
main droite d'abord, accompagnement main gauche par dessus (et non
pas séparément) aussitôt que cela paraît
possible à l'apprenti (et non au maître).
L'apprentissage
successif des deux mains permet, dans un premier temps, de focaliser
toute l'attention sur l'apprentissage de la mélodie seule; Il permet
ainsi d'acquérir l'air bien plus vite, et de l'avoir en tête comme
on dit. L'air, et la façon de le jouer, passent ainsi bien plus rapidement
de la zone apprentissage du cerveau à la zone mémoire des automatismes.
La zone apprentissage est alors, à nouveau libre pour apprendre l'accompagnement
main gauche.
Notons
qu'il ne s'agit pas de dissocier purement et simplement l'apprentissage
main droite et main gauche. Il s'agit d'apprendre la main droite et
de venir ajouter la main gauche sur la main droite acquise
(ou pratiquement). Vu comme çà, la main droite étant
(quasiment) acquise, on vien l'enrichir de la main gauche.
Cette façon de faire permet plus facilement d'associer (et de mémoriser)
telle basse avec telle note de la mélodie, ou tel accord avec telle
autre. Ce qui facilite l'assimilation des temps forts et s'avère
très bénéfique pour l'acquisition du rythme.
La
séparation des deux mains lors de l'apprentissage ne signifie nullement
que l'on apprenne aujourd'hui la mélodie... et que l'on repousse l'accompagnement
aux calendes grecques! Bien entendu il faut ajouter la main gauche
aussitôt que possible mais seulement lorsqu'on se sent prêt pour cela.
L'apprentissage simultané est fait pour les pros qui maîtrisent déjà
parfaitement l'instrument. Il n'est pas adapté au débutant parce que
celui-ci a beaucoup trop de choses à assimiler en même
temps. Le pro, lui, par définition, a déjà assimilé
tout cela (en principe...).
Voir
illustration vécue, ci-dessous
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|
Cher
Collègue,
Je
suis allé à une Randonnée Musicale dans le Gard(30). La marche était
animée par un jeune Diatonicien. On se régalait à l’écouter, lorsque
le musicien a buté sur une racine et il est parti en avant, son Instrument
a heurté le sol. L'accordéon a été esquinté, le bois de la caisse
s’est fendillé, des boutons se sont cassés, le soufflet a été percé
et à l’intérieur des pièces flottent. Le Collègue était dans un profond
état de désespoir...
Avec
les théories fortes et interessantes que tu as établi sur le cerveau,
je pense que tu pourras en déduire un acte de prévention fort à destination
de tous les collègues Diatoniciens. Pour ma part je dirais que c’est
comme téléphoner en conduisant c’est très dangereux. Et bien jouer
en marchant n’est pas sans risque. Amicalement.
|
Salut
Thierry
Dans
la (triste?) histoire que tu rapportes, on peut, en effet, comprendre
le profond désespoir de ton collègue. Maintenant je ne suis pas sûr
que l'incident (l'accident?) rentre exactement dans le cadre de la
théorie qui prétend que "le cerveau ne peut exécuter qu'UNE
chose consciente à la fois".
Mais
d 'abord rendons à César... une théorie qui n'est pas de moi mais
que j'ai adoptée, tellement j'ai l'occasion tous les jours, de la
vérifier avec mes élèves.
Au
cours de cette fameuse randonnée musicale, quiconque serait absorbé
par une conversation passionnante avec son voisin ou sa voisine, aurait
sans doute (statistiquement) le même résultat que la chute de notre
jeune diatoniste absorbé par son jeu. Portant toute son attention
à ce qui se dit, il omettrait de regarder où il met les pieds, et...
patatras!... la racine aurait le même effet chez l'un comme chez l'autre.
J'ai
décrit ci-dessus le cas de figure où le cerveau a à choisir entre
bien jouer de la main droite au détriment de la main gauche (ou inversement)
plutôt qu'à persister à vouloir apprendre à jouer des deux en même
temps. En ce qui me concerne je persiste: le cerveau doit choisir
entre l'une ou l'autre des tâches mais ne peut pas choisir les deux
en même temps, SAUF lorsque l'une des tâches est devenue automatique.
Auquel cas, d'ailleurs, il n'y a plus lieu de choisir
Pour éviter la chute, dans le cas que tu rapportes, il eut fallu que
l'une des tâches (1 = marcher en forêt en évitant les obstacles, ou
2 = jouer un air au diato) soit automatisée. On pourrait, à priori,
penser que le fait de marcher est bien une tâche des plus automatiques
qui soit. On est, dans ce cas de figure, en droit de penser que l'accordéoniste
peut accorder, sans risque, toute son attention au jeu diatonique.
Mais c'est là oublier la fameuse racine, qui constitue une "irrégularité"
dans l'automatisme de la marche; or cette irrégularité qui aurait
nécessité, pour être évitée, une attention particulière et permanente,
viendrait inévitablement nuire au jeu diatonique... et nous revoilà
replacés dans la situation de: il faut choisir!
Moralité:
Puisque la survenue d'un obstacle sur le chemin forestier est imprévisible,
si l'on veut éviter tout incident (accident?) de ce genre, il ne reste
qu'une seule solution: bien connaître les airs que l'on joue, de façon
à ce que le jeu soit parfaitement automatique, ce qui laisse un maximum
de place à l'attention pour guetter les racines saillantes! Dans le
cas contraire il faut bien admettre... que c'est le métier qui rentre!
Ces
remarques s'appliquent parfaitement au téléphone en
voiture. Conduire normalement est un acte parfaitement automatisé.
Il devrait donc permettre de téléphoner en même
temps... Malheureusement on oublie que, tout au long du parcours,
la conduite automatique est parsemée d'imprévus: obstacle,
rétrécissement de voie, chaussée glissante, freinage
d'urgence, etc.. etc... Si on téléphone lorsque l'imprévu
survient, c'est la catastrophe assurée.
Bien cordialement
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|
|
5 - Pour ou contre
les tablatures ?
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Il
y a les "Zéro tablature"
les
"100 % tablature"
Alors
?
|
Lorsque
je veux creuser un trou je dispose:
- d'une
pelle
- d'une
pioche
- de
mes mains
- de
mon cerveau
Si
quelqu'un s'avisait à me dire que, pour creuser mon trou, je
doive me priver de l'un ou de l'autre de ces outils je lui répondrais
sans embages que c'est un imbécile !
Je
penserais à peu près la même chose de celui qui
me dirait que je doive me priver de tablature. Car la tablature est
un outil qui est très utile
- pour
déchiffrer un morceau nouveau
- pour
me remémorer un morceau que je n'ai pas joué depuis
longtemps
- et
même pour simplement me rassurer lorsque j'ai peur de me tromper.
Mais,
de même que je ne doive être tributaire de la pioche seule
pour creuser mon trou, de même je ne dois pas devenir dépendant
de ma tablature au point de ne plus pouvoir m'en passer. Une fois
qu'elle m'a servi je vais essayer de m'en affranchir le plus vite
possible. Car je dois surtout utiliser les capacités de mon
cerveau: la compréhension et la mémorisation.
Ainsi,
lorsque je répète une phrase musicale en m'aidant de
la tablature je dois faire un effort de mémorisation qui me
permette de dire:
La
prochaine fois je ne la regarde plus !
|
Il
en est de même pour le handicapé qui doit utiliser des
béquilles: il ne rêve que d'une chose: s'en débarrasser
le plus vite possible !
|
Le
son qui passe par les oreilles est bien plus efficace que la tablature
qui passe par les yeux...
|
La
musique c'est d'abord du son, n'en déplaise à ceux
qui continuent à infliger des années de solfège
et de dictées musicales avant d'autoriser à toucher
à un instrument! Mais si, mais si, mais si... ça existe
toujours.... (Généralement,
d'ailleurs, ceux-là imposent de posséder l'instrument
dès le premier cours.... mais interdisent à leurs élèves
d'y toucher avant de connaître la solmisation, avant de pouvoir
expliquer -- sur le bout des doigts SVP -- la théorie du comma
pythagoricien, avant de connaitre la théorie des accords et
de pouvoir expliquer ce qu'est une gamme tempérée....)
Et
le son ça passe par les oreilles. Tout naturellement, les
circuits de notre cerveau conduisent les sons perçus au centre
du traitement des sons pour une reconnaissance directe.
Alors
que la lecture d'une partition ou d'une tablature implique la mise
en jeu d'étapes successives diverses qui ne font que compliquer
la reconnaissance des sons et allonger le délai de cette reconnaissance
, ainsi que le montre le schéma synthétique suivant:
|

Le
circuit direct: flèches rouges
|
Notre
oreille perçoit des sons en la forme de vibrations sonores.
Le tympan de notre oreille traduit ces vibrations sonores en impulsions
électriques. L'influx nerveux les transmet au centre de traitement
des sons de notre cerveau. Ce centre les analyse et les interprète
pour en donner une traduction directe: nous reconnaissons les sons
(sans même savoir le solfège).
|
Le
circuit indirect:
flèches jaunes
|
Nos
yeux lisent une tablature (ou une partition). Ils perçoivent
des signes musicaux (comme ils perçoivent les lettres de l'alphabet;
il suffit de rajouter les signes musicaux à la bibliothèque
alphabétique). L'oeil traduit ces perceptions (images) en signaux
électriques et les transmet au centre de traitement des images.
S'il
s'agissait de lettres alphabétiques nous aurions immédiatement
une traduction et une reconnaissance de mots.
S'agissant
de signes représentant des sons, les influx nerveux doivent
être interpprétés par un centre de reconnaissance
spécifique: le centre de reconnaissance des signes musicaux.
Après
reconnaissance, les informations vont se diriger vers le centre de
traitement des sons après avoir transité par un centre
de traduction qui convertira les signes musicaux reconnus en sons.
Les
sons finiront par être reconnus
Le
chemin aura été beaucoup plus long et le risque d'erreurs
de traduction et d'intreprétation aura été considérablement
augmenté ! !
|
Le
chemin le plus court est toujours le meilleur
|
Conclusions:
Le
chemin auditif est le plus naturel et le plus court pour une interprétation
par notre cerveau.
Chaque fois que possible, privilégions: cette voie auditive
La
tablature est utile dans la phase de déchiffrage et de remémoration.
Au-delà,
elle ralentit considérablement le processus de lecture - traduction
- exécution
Utilisons-la
comme un outil d'apprentissage. Ne nous en privons pas. Mais séparons-nous
en aussitôt que possible, comme on se sépare des béquilles
qui ne sont plus nécessaires.
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|
Jeu
croisé contre poussé/tiré
|
J'ai
essayé de jouer "En avant blonde", un morceau qui me rappelle
mon adolescence (en Belgique liégeoise) et joué à cette époque par
un groupe de folk de mon village. Ensuite, je suis allé consulter
votre tablature et j'ai remarqué que vous jouiiez en "croisé".
Est-ce nécessaire pour ce morceau ?
|
Nécessaire: certainement pas!!!
Plusieurs raisons expliquent mon choix du croisé:
---
j'ai été habitué depuis tout petit à des valses très "coulées", comme
le sont les vagues lisses et amples sur une mer légèrement formée,
sans que jamais la vague ne se casse... J'ai appliqué le même principe
à cet air; peut-être à tort ! ?
--- j'ai appris les danses bretonnes en étant immergé dedans: donc,
celles-là je les sens, et le choix du poussé/tiré ou
du jeu croisé qui les concerne se fait d'instinct.
Mais j'ai appris "En avant blonde" sans jamais l'avoir dansée, ni
sans l'avoir vue danser. Il se peut très bien qu'un rythme plus saccadé
lui convienne. Si tu pouvais me donner des infos "vécues" là-dessus,
je suis bien sûr preneur et prêt à les appliquer.
Maintenant
une autre remarque s'impose: les tablatures quelles qu'elles soient
-- les miennes comme celles des autres -- ne sont jamais à appliquer
au pied de la lettre. C'est l'une des premières choses que j'apprend
à mes élèves:
"Considérez toujours une tablature comme un point de départ, une base
de travail. Puis appropriez-vous l'air en le modelant suivant votre
propre sensibilité".
Donc,
en l'occurence, si tu sens mieux "en avant-Blonde" avec un max de
poussés-tirés, n'hésite pas à transformer la tablate.
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|
|
Je
n'arrive pas à chanter en même temps que je joue. Comment
peut-on y arriver?
|
Le
problème est exactement le même que pour apprendre main-droite
et main gauche simultanément. Pour plus de précision,
voir la page consacrée
à la mémoire.
Chanter
et jouer sont deux tâches distinctes auquelles notre cerveau
ne peut prêter son attention que par alternance. Cependant lorsque
l'une des tâches est automatisée, elle est stockée
dans notre bibliothèque mémoire, au rayon des automatismes.
Elle peut alors être exécutée sans mobiliser l'attention,
laissant le cerveau libre pour porter son attention sur autre chose.
Conclusion:
Pour pouvoir chanter ET jouer en même temps il faut automatiser
au moins l'une des tâches. Pour commencer, choisissez un air
simple dont vous connaissez parfaitement les paroles et l'air. Jouez-le
souvent, encore et encore... jusqu'à oublier que vous êtes
en train de le jouer.
Essayez
alors un petit bout de phrase. N'allez plus loin que lorsque ce premier
stade est atteint. Puis ajouter un deuxième bout de phrase
et ainsi de suite.
En
procédant de cette façon, vous associerez progressivement
(votre cerveau établira des liens entre) paroles et musique.
Exactement comme cela s'est produit lorsque vous avez associé
les basses / accords avec la mélodie main droite.
Il
arrivera bien un moment où les deux choses seront possibles
simultanément. Lorsque vous essaierez un autre air, vous aurez
l'impression qu'il faut tout reprendre à zéro... et
c'est vrai. Il faudra reprendre à zéro. Mais si vous
persistez, le mécanisme deviendra de plus en plus naturel.
Mais ne soyez pas étonné que cela ne marche plus lorsque
vous entamez un nouveau morceau.
En
résumé: essais, erreurs, tâtonnements, recommencer
et.... persévérer!!
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|
|
Diato
et autres instruments
|
Peut-on
jouer du diato avec d'autres instruments comme la guitare sans limiter
les possibilités de la guitare?
|
Le
Diato 2 rangs 8 basses ne possède que la gamme des 7 notes
diatoniques à la main droite. A la main gauche il ne possède
que les accords constitués de A C D E F et G. Ce qui lui permet
déjà de jouer la plupart des airs traditionnels et populaires.
Ensuite,
si vous voulez utiliser le diato pour accompagner un autre instrument
ou des voix de chanteurs, rien ne vous empêche de jouer une
grille d'accords "normale" à la main droite. Il suffit
pour cela de repérer les accords de la grille, puis de sélectionner
les touches qui permettent d'obtenir les notes constitutives des accords.
A titre d'exemple
pour
jouer un accord de |
vous
pouvez jouer simultanément les touches |
La
= A |
5
- 7 - 8 tirés |
Do
= C |
5'
- 6' - 7' Poussés |
Ré
= D |
6
- 7 - 7' Tirés |
Mim
= Em |
4'
- 7' Poussés |
Fa
= F |
4'
- 7 - 8 Tirés |
Sol
= G |
6
- 7 - 8 Poussés |
Enfin,
si vous souhaitez obtenir les 12 notes de la gamme chromatique, il
vous suffit d'acquérir un diato 3 rangées dont la troisième
rangée possède toutes les altérations.
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|
|
L'index
de ma main droite est toujours trés loin des boutons, il se léve principalement
quand le petit doigt est sollicité, ce qui produit du retard lorsque
qu'il doit rentrer en action.
Jean-Jacques
|
Oui,
une proportion importante de débutants rencontrent ce problème
qui nuit effectivement à la dextérité. Pour certains,
il peut venir de l'application trop à la lettre du principe
demandé par le prof de "bien détacher chaque note
de la note suivante". Mais la plupart du temps il s'agit d'une
"disposition naturelle" qu'il faut tenter de corriger. Mais
ce n'est pas facile.
Je
préconise de choisir un air que vous connaissez bien et que
vous pouvez jouer par coeur, quasiment instinctivement. C'est important
car si vous jouez cet air par automatisme, sans besoin de réfléchir
à la succession des notes, ni au rythme, ni à l'accompagnement,
votre attention sera disponible pour l'exercice suivant:
Jouez
votre air très lentement en conservant le rythme (les proportions
entre les durées des notes). Concentrez votre attention sur
l'éloignement des doigts et essayez de conserver ces doigts,
l'index notamment, très près des touches. Le mieux serait
de garder tous les doigts en contact permanent avec les touches sans
y appuyer. Vous n'appuyez que sur les touches voulues au moment voulu.
Si
vous effectuez cet exercice en répétant l'air 2 ou 3
fois et que vous répétez l'exercice pendant 15 jours,
l'écart des doigts aux touches devrait considérablement
diminuer.
Patience
et courage!
|
Clavier
plat ou clavier à gradins ?
|
Certains
claviers main droite sont plats, le bien connu Hohner 2915 par exemple.
La plupart des claviers français sont à rangs étagés:
la deuxième rangée de boutons est légèrement
surélevée par rapport à la rangée extérieure.
Quel est l'intérêt de ces claviers dits "claviers
à gradins"?
Cet
étagement est destiné à favoriser le jeu croisé
qui prend des notes sur les deux rangs, ce qui limite les tirés-poussés
et limite aussi l'espace géographique (donc les déplacements
de main) pour jouer une mélodie.
Lorsque
vous frappez une touche sur le premier rang, votre poignet a une certaine
inclinaison par rapport à la ligne de l'avant bras. Pour aller
chercher une touche sur le deuxième rang sur un clavier plat
vous devez avancer la main, et donc soulever lègèrement
votre poignet pour casser la ligne main-avant bras.
La répétition de cet geste devient assez vite fatigante
et imprécise. Le fait de surélever les touches du deuxième
rang (puis du troisième, le cas échéant) permet
de les atteindre en atténuant cette cassure du poignet.
On
améliore ainsi le confort et la précision de jeu.
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|
Les
gauchers peuvent-ils jouer à l'envers?
|
J'aimerais
savoir si il n'y a pas de problèmes à jouer à l'envers. C'est à dire
main gauche sur le clavier mélodie et main droite pour les
accords car j'ai un problème à l"épaule gauche. Existe t'il un modèle
d'accordéon adapté ?
|
Il
y a de nombreux gauchers qui adoptent la solution de renverser le
diato pour mettre le clavier mélodique à gauche et les accords à droite.
Physiquement il n'y a aucun problème. Dans ce cas c'est bien sûr la
main droite qui active le poussé-tiré.
Il
ya même quelques exemples d'excellents diatonistes droitiers
qui, par méconnaissance, ont appris le diato à l'envers...
et s'en sont très bien sortis!!...
Un
premier inconvénient pour ceux-là c'est que tout est inversé:
les notes aiguës sont en haut et les graves en bas. Il faudra
aussi inverser les bretelles. Tout cela nécessitera:
- soit
une gymnastique permanente des méninges pour interpréter les positions
des notes sur les tablatures,
- soit
de retranscrire les tablatures en notant les positions de façon
personnalisée.
Un deuxième
inconvénient
(majeur) est que la soupape d'air devient pratiquement inaccessible,
sauf à trouver un artifice qui permette de l'actionner dans
la position basse où elle va se trouver!
De
toute évidence c'est plus difficile, mais à mon avis, seule compte
la motivation de l'intéressé(e) pour le diato.
Tout
bien réfléchi, il semble que le plus sage comportement
est encore de s'adapter à la prééminence des
droitiers. J'ai, dans mes ateliers, plusieurs gauchers et gauchères
qui s'en sortent très très bien.
Quant à l'existence de diatos adaptés, il y en a. Mais ils sont faits
sur mesure et coûtent fort cher. Le jeu en vaut-il vraiment
la chandelle?
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|
|
Un
mal voyant peut-il jouer du diato?
|
J'ai
joué le Hanter Dro "Y'a 10 Marins sur Mer" chez un collègue
Non-Voyant et le voilà saisi par l'envie d'apprendre l'Accordéon Diatonique.Mais
avant de s'investir plus avant il m'a demandé ton avis: Un Non-Voyant
peut-il réussir à jouer de l'Accordéon Diatonique ?
|
Il y a dans l'histoire de la musique quantité de non-voyants et de
mal-voyants. Et pour cause puisque la musique c'est quand même, et
avant-tout, par les oreilles que ça passe.... et non par les yeux.
Les profs sérieux passent d'ailleurs beaucoup de leur temps à (essayer
de) faire comprendre à leurs élèves que "les partitions et tablatures
c'est bien; c'est un outil dont il faut savoir se servir... mais dont
il faut apprendre aussi, et le plus vitre possible, à se débarasser!
Je ne citerai comme exemple qu'un barde très connu et honoré par chez
nous, à Quimperlé même où je réside, et que l'on appelait "Matilin
an dall" alias (en Français) Mathurin l'aveugle, de son vrai nom:
Mathurin Furic. Tu pourras trouver son histoire sur internet en tapant
ce nom sur ton moteur de recherche. Mais il y a des tas d'autres exemples...
Alors,
encourage ton ami à se lancer. Ce sera pour lui une nouvelle ouverture
sur le monde....
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|
Les
tablatures sont-elles valables pour tous les diatos ?
|
Je
possede un accordeon en LA-RE et à priori toutes les infos
concernent les SOL-DO. Que dois-je faire sur les tablatures
? Les jouer telles quelles ou faire une transposition et si oui laquelle?
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Les
tablatures écrites en sol/do restent entièrement valables pour tous
les accordéons quelle que soit leur tonalité. Les doigtés restent
les mêmes mais le son sera produit dans la tonalité de
votre diato
Quand on parle de diato
en Sol/Do, cela veut dire que la première rangée de boutons est
en tonalité de Sol et la deuxième en tonalité de Do. C'est de loin
le plus courant. D'autres accordéons
sont en La/Ré. Plus aigus, d'un ton, ils conviennent mieux à l'accompagnement
des chanteurs (et encore cela dépend de la hauteur de la voix du chanteur!).
D'autres sont encore plus aigüs en Sib/Mib
ou en Do/Fa ou en Ré/sol...... En France il n'y en a pas en Do/Ré
mais ils peuvent être dorés ;-)).
Avant
tout achat d'accordéon il faut en essayer plusieurs (et bien écouter
le son) , et plusieurs fois, avant de savoir celui qui correspondra
le mieux à votre répertoire. Allez chez un vendeur et demandez de
vous faire essayer plusieurs, ou mieux, chez un luthier qui saura
(et voudra) beaucoup mieux vous conseiller.
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J'ai
recupéré un diato et vous seriez très aimable de me
fournir des renseignements notamment la tonalité et les notes
correspondant aux 4 boutons de la troisième rangée.
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Pour
savoir en quelle tonalité est votre diato récupéré
il vous faut l'écouter et comparer le son produit par la troisième
note de chaque rangée MD avec un diapason.
Si
vous n'avez pas de diapason vous pouvez faire le test suivant: décrochez
votre téléphone (celui de F.Télécom, pas votre portable!). La tonalité
que vous entendez est un La. Si le 3° bouton poussé de la 1°
rangée est en accord avec le La du téléphone, alors votre diato a
toutes les chances d'être en La - Ré.
Si ce même 3° bouton tiré est un La, alors votre diato a toute
chance d'être un classique Sol - Do.
Attention cependant: s'il est d'origine britannique, les tonalités
sont encore différentes.
Enfin,
en ouvrant le diato vous trouverez parfois la tonalité inscrite sur
un sommier.
Les
4 boutons de la 3° rangée sont des altérations
(sans doute Sol#, Sib, Mib, etc....) mais il y a tellement de variantes
qu'il faut entendre. Cherchez la note la plus proche (en fréquence
sonore) sur le clavier. vous déduirez vous-même qu'une note proche
d'un Do sera un Do#, une note légèrement au-dessus d'un Sol sera un
Lab = Sol# légèrement en-dessous ce sera un Fa#. etc....
Les
tablatures écrites en sol/do restent entièrement valables pour tous
les accordéons quelle que soit leur tonalité. Les doigtés restent
les mêmes mais le son sera produit dans la tonalité de
votre diato.
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J'aimerais
savoir comment déterminer la tonalité d'un morceau.
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Dans
la plupart des cas, un morceau finit - on pourrait dire: conclut -
sur la note tonale.
La
note tonale est celle qui donne le ton: celle qui sert de base à
la construction de la gamme avec laquelle on a composé le morceau.
Regardez
la dernière note du morceau. Si vous avez une partition ou
une tablature, regardez aussi l'accord final à la main gauche.
Si
la dernière note est un Sol et que l'accord final est aussi un accord
de Sol (g), le morceau est en tonalité de Sol Majeur.
Si
la dernière note est un Do et que l'accord final est aussi un accord
de Do (c), le morceau est en tonalité de Do Majeur.
Si
la dernière note est un La et que l'accord final est aussi un accord
de La (a), le morceau est en tonalité de La mineur
Etc...
Attention
cependant .. cette règle est sûre dans 95 %.des cas environ.
Pour les autres 5% de cas c'est plus délicat à déterminer.
Mais là on entrerait dans le domaine de la théorie musicale
qui dépasse largement mes compétences....
Pour
plus de détails,
reportez-vous aux explications de Dom Charly.
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Je
veux jouer avec mes copines! aussi je dois acheter un diato pour débutante,
je me suis déjà plantée en achetant un la/ ré alors qu'elles
sont toutes en sol/do…
un diato sol/do/fa me permettrait-il de jouer avec mes petites
camarades ou bien dois je commencer par louer un diato et attendre
les derniers sacrements avant d'en acheter un?.
J'ai 10 ans de piano dans la tête. Ce n'est pas trop difficile pour
moi de lire les partitions. C'est la vélocité qui manque et…l'accordeon!
Aurais-tu un gentil conseil a me donner comme ceux que j'ai lu sur
ton site bien sympa.?
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Ce
n'est pas forcément toi qui a eu tort d'acheter un La/Ré. Le problème
c'est que 80% des diatos sont en sol/do à cause de la nécessité d'un
standard pour l'apprentissage. S'il y a des chanteurs ou chanteuses
dans ton groupe, le sol/do n'est sûrement pas le meilleur choix!
Un
sol/do/fa te permettrait de jouer en sol/do avec tes copines en n'utilisant
que les deux rangées sol et do. Mais franchement, je ne vois pas l'intérêt
d'investir dans une troisième rangée en Fa pour une débutante. Tu
vas te trimbaler au moins 1 Kg supplémentaire de mécanique interne
pour ne rien en faire...
J'aurais plutôt tendance à te conseiller:
- Soit
une location si tu as un luthier à portée de main (dans ma région
c'est 17 € le mois)
- Soit
l'achat d'un Hohner 2915 d'occase à 250-300€. Les deux solutions
te laisseraient le temps d'analyser la validité d'un achat plus
conséquent (bien avant les derniers sacrements ;-)). De plus un
Hohner d'occase en état correct se revendra le même prix quand tu
voudras changer.
Quant à la vélocité des petits doigts (et même des majeurs) 10 ans
de piano (du riche) devraient te conférer de sérieux avantages pour
jouer sur le "piano du pauvre".
Bien
cordialement. J'aime bien connaître les suites... ainsi que l'origine
géographique de mes interlocu(trices)teurs.
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J'aimerais
avoir votre avis sur un achat que j'ai réalisé sur E-bay: un diatonique
2 rangs 8 basses tonalité C/F de marque Delicia popular à 200
euros aux enchères. Ai-je fait une bonne affaire ou au contraire une
très mauvaise. Comptant sur la sincérité de votre réponse. Merci d'avance
et bravo pour votre site Cordialement
Jérôme
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Salut
Jérome,
Question sincérité, tu peux compter sur moi. Je donne toujours mes
avis "bruts de décoffrage". A chacun d'en faire ce qu'il veut....
C'eût été mieux de me demander mon avis avant l'achat, car après,
quel que soit cet avis, l'achat est fait... mais bon,
Le
plus important est la qualité physique de ton diato. S'il est en très
bon état, 200 € c'est pas cher. S'il ne te plaît pas tu pourras toujours
le revendre au moins autant. Maintenant, un Do/Fa c'est pas ce qui
est des plus répandus. Pour jouer avec d'autres instruments tu rencontreras
sans doute quelques difficultés. Et c'est justement pour ça qu'il
y a beaucoup de Do/Fa en vente depuis quelques temps.
Bon,
te fais pas trop de soucis quand même. Si t'es débutant, joue avec
comme si c'était un Sol/Do; tu pourras utiliser les tablatures classiques
sans rien changer au doigté. Les sons produits seront simplement plus
hauts que sur un Sol/do, mais ça n'a pas d'importance majeure. Si
ça se trouve que tu joues pour accompagner des copains qui chantent,
le Do/fa leur ira peut-être beaucoup mieux qu'un Sol/Do ou un La/Ré.
Ca dépend de la tonalité (la hauteur naturelle) de leur voix. Pour
plus de détails voir le paragraphe tonalités.
Donc
c'est l'usage qui te dira si l'affaire était bonne ou mauvaise.
Allez, vas-y. Joue, prends ton diato et... prends ton pied... Si je
puis faire une comparaison: T'occuppe pas de la marque du vélo. Pédale...
Bonne musique et à bientôt.
Anicet
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Avec
ou sans tierces?
"Je
joue toujours la main gauche sans tierces (grâce au registre
d'occultation) et je ne vois pas franchement la différence
entre avec ou sans."
Voir
aussi: Ecoutez ça
n'a rien à voir
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Rappelons
que les accords MG comprennent trois notes: la fondamentale, la tierce
et la quinte.
Le
registre des tierces a été instauré pour éviter
les dissonances qui existent entre certaines notes jouées à
la MD et la tierce de certains accords de la MG.
Exemple accord de Mi majeur ( e = M i- Sol# - Si ) et Sol
à la MD.
Exemple accord de Ré majeur ( d = Ré - Fa# -
La ) et Fa à la MD.
Mais
le registre d'occultation des tierces supprime toutes les tierces!
Ce qui revient donc à appauvrir les accords, lesquels ne sont
plus véritablement des accords mais des "quintes creuses".
Voici ce qu'en pense Y-F Perroches: (Propos extraits du Forum de discussion
Yahoo-diato le 28.04.2005)
" Quand je pense que la musique classique a mis des siècles,
le jazz des décennies à élaborer des accords à trois notes, puis quatre,
cinq etc. et que les joueurs de diato retournent presque à la case
départ... Quand je pense que je joue très souvent plus de deux boutons
à la fois à la main gauche, par exemple basse de Fa + accord de Fa
+ accord de la mineur en même temps... pour obtenir un accord de Fa9
que je trouve si beau (sur un diato bien accordé, cela va de soi)...
ma musique doit passer pour cacophonique aux oreilles de ceux qui
jouent sans tierces :-) Je supprime aussi souvent les tierces, mais
c'est pour faire des combinaisons d'accords : exemple sol + mi = mi
mineur 7 Ou alors pour un parti pris de "légèreté", ou quelques très
rares cas, où "je ne peux pas faire autrement".
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Mais
alors, qui a raison puisque c'est l'oreille qui décide ?
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Toujours
selon Y-F Perroches:
" ...Mais l'oreille elle décide en fonction de ce qu'elle
a déjà entendu ou de ce qu'elle a l'habitude d'entendre... Si vous
n'écoutez que des diatos sans tierce alors c'est sûr que mes accords
"tordus" vous paraîtront bizarres, voire très moches :-) Mais si vous
écoutez de temps en temps du jazz, Erik Satie ou Debussy, alors mes
accords vous paraîtront pauvres :-) Et il faut bien être conscient
que dans la majorité des cas supprimer les tierces n'est qu'une solution
de facilité, que dirait-on d'un guitariste qui supprimerait des cordes
à son instrument ?!
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